voyage en Rép. D\' Anglerie en compagnie d\'Anna Graham

voyage en Rép. D\' Anglerie en compagnie d\'Anna Graham

Ebannief

 

 

14e jour matin

 

Cette nuit, j’ai fait un rêve très troublant :

J’étais au bord d’un magnifique lac, l’eau était turquoise et transparente, il y avait des truites par centaines que je pouvais voir là, en maraude à mes pieds. Je prenais ma canne à mouche , accrochait au bout de ma ligne ma plus belle nymphe, j’effectuais un lancer absolument parfait, le poser était des plus subtils, mais ma mouche à peine dans l’eau, tous les poissons avaient disparus, en une seconde le lac semblait s’être vidé de ses occupants. Puis il est apparu dans le ciel une nuée d’insectes noirs, on aurait dit un gros nuage avant l’orage, des fourmis ou des bibios, pensais-je ; Je montais à la hâte une mouche sèche noire. Bientôt il y eut un gobage, puis deux et le lac se mit en ébullitions, il n’y avait plus un cm2 ou l’eau était calme. Je posais ma mouche au milieu de ce bouillonnement, elle fut aussitôt happée par un poisson énorme. Le combat fut homérique et dura très longtemps, quand je réussis enfin à sortir l’animal de l’eau, il était épuisé et moi aussi. C’était un poisson d’une taille exceptionnelle presque aussi grand que moi, comme il n’en existe que dans les rêves, je le décrochais délicatement et le remis à l’eau, mais il avait beaucoup souffert dans la bataille, il avait du mal à recouvrer ses esprits, pourtant au bout de quelques minutes, il était prêt pour retrouver la liberté, il donna un léger coup de queue pour me faire comprendre que tout allait bien et j’allais relâcher mon étreinte. C’est à ce moment que j’ai pensé qu’un poisson comme ça, c’était vraiment exceptionnel, j’imaginais la tête des copains quand j’exhiberais devant eux l’animal. Je refermais alors mes doigts autour de sa queue, je sortis la bête de l’eau, je l’assommais d’un violent coup de poing, je l’enveloppais d’une brassée d’herbes, la mis sur mon dos et je rentrais à la maison. Arrivé chez moi je posais mon fardeau sur la table, j’écartais les herbes sèches pour admirer mon trophée, mais à la place du poisson il y avait Anna et elle était morte.

 

Ebanief

 

•14e jour soir

 

•Cette étape n'était pas prévue, mais j’ai besoin de retrouver un peu de sérénité avant mon départ J’établis mon campement au sommet d’une vielle tour en ruine. La nuit commence à tombée et au loin les premières lumières du port d’Arevile se mettent à scintiller.

•Demain, je descendrai la rivière en pêchant lentement, et le soir, je serai à Arévile, seul !

 

 

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28/10/2012
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